La bioéthique est au cœur de l’actualité et alimente de nombreux scandales. Après une grande discussion à l’Assemblée Nationale le 15 février dernier, la loi bioéthique est à nouveau à l’étude depuis début avril au Sénat. Parmi les thèmes abordés on retrouve : la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, l’anonymat du don de gamètes, le diagnostic prénatal et la gestation pour autrui. Où en sommes-nous exactement ?
La recherche sur l’embryon et les cellules souches était jusqu’alors totalement interdite. Maintenant des dérogations peuvent être accordées mais ces recherches resteront étroitement surveillées afin de ne pas multiplier et automatiser les naissances de «bébés médicaments».
Concernant l’anonymat des donneurs gamètes, la levée de l’anonymat sera automatique pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2014. Cette décision n’est pas sans conséquence. Elle permettra à l’enfant né d’un don de gamète de mieux connaitre ses origines mais elle diviserait par deux le nombre de donneurs potentiels majoritairement défavorables à la levée d’anonymat.
Une harmonisation du diagnostic prénatal a été votée. Le diagnostic prénatal devait se limiter aux populations à risque mais craignant une rupture d’égalité entre les femmes, dépendantes de l’avis de leur médecin, l’Assemblée Nationale a pris la décision d’automatiser le diagnostic prénatal et donc de le proposer à toutes les femmes. C’est actuellement la décision la plus controversée du projet de loi bioéthique.
La gestation pour autrui était interdite et le restera. L’Assemblée Nationale a promis de faciliter et d’accélérer les procédures d’adoption en France et de valoriser l’aide à la procréation en contrepartie.
Enfin, le transfert port-mortem est maintenant interdit car il a été jugé défavorable pour l’enfant.
Illustration © MR.08 - http://pierredeniziot.hautetfort.com/
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