La Haute Autorité de la Santé se tourne vers le "non médicaments"

La palme revient aux Français en ce qui concerne la consommation médicamenteuse : un
record dont on se passerait bien. Cette surconsommation de médicaments incomberait
en partie au fait que les médecins traitants et spécialistes prescrivent de façon quasi systématique des traitements médicamenteux.



La Haute Autorité de la Santé tente d'expliquer cette pratique comme étant la concrétisation
de la reconnaissance du patient par le médecin. Ce qui pourrait se traduire par : on me
prescrit un médicament, je suis donc pris au sérieux en tant que malade. Une attitude que
la HAS aimerait voir s'inverser. Les médecins, quant à eux, pensent qu'ils ne disposent pas
de suffisamment de temps pour persuader leurs patients des bienfaits des traitements non
médicamenteux, de leur efficacité et du confort lié à l'absence d'effets indésirables.

Aujourd'hui, la HAS tente d'orienter les professionnels de santé vers d'autres alternatives
que la prescription systématique de molécules chimiques. En effet, le médicament n'est
pas l'unique solution pour tendre vers la guérison ou l'apaisement des patients. La Haute
Autorité de la Santé aime à rappeler qu'une alimentation équilibrée, une vie saine associant
activité physique et sommeil régulier peuvent suffire à limiter certaines pathologies.
Modifier son mode de vie peut s'avérer également une solution suffisante. Enfin, un suivi
chez un psychothérapeute limite dans bien des cas la prise de médicaments tout comme des
séances de kinésithérapie par exemple.

La Haute Autorité de la Santé demande expressément que médecins traitants et autres
spécialistes prescrivent aussi facilement les "thérapeutiques non médicamenteuses" que
les médicaments. C'est à ce prix que des études statistiques et comparatives pourront être
menées afin de rendre publiques les conclusions qui s'imposeront.

Illustration © http://marketingoperationnel-sciencesdelavie.blogspot.com