mercredi 22 juin 2011

La réanimation des grands prématurés



Il y a quelques semaines, une femme accouchait seule et sans aucune assistance médicale
d’un bébé prématuré à l'hôpital de Montauban. La maman a été laissée seule une trentaine
de minutes, le bébé a été retrouvé sans vie. Ce fait divers malheureux relance le débat sur la
réanimation des grands prématurés.



A Montauban, le fœtus n’était âgé que de 23 semaines et pesait moins de 500 grammes. Or
même si les conditions d’accouchement sont inacceptables, le protocole est clair : les fœtus
de moins de 25 semaines et/ou de moins de 650 grammes ne sont pas réanimés car leur
chance de survie ou de séquelles permanentes est trop importante.

En France, le choix de la réanimation d’un fœtus entre 25 et 28 semaines est laissé à
l’hôpital. Ce dernier devra avoir un protocole mais aussi aviser selon les capacités et la taille
du bébé. De leur coté, les parents doivent être avertis des décisions médicales.

Le nombre de naissances prématurées a explosé. Ce phénomène s’explique en partie par
l’âge tardif des premières grossesses, par la multiplication des procréations médicalement
assistées et par le comportement à risque des femmes pendant leur grossesse. Et forcer la
nature peut s’avérer dangereux !

La réanimation et les soins néonataux sont trop coûteux. L’Assurance maladie, qui a voulu
s’occuper du problème à sa source, a récemment réformé l’aide à la procréation en limitant
l’accès aux femmes de moins de 42 ans. Elle souhaite maintenant limiter le nombre d’actes
médicaux dans le cadre de la procréation car même si le taux de grossesse des femmes
ayant fait appel à l’aide à la procréation atteint les 70%, les échecs répétitifs donnent lieu à
plus d’examens médicaux ainsi qu’à un suivi psychologique. Une facture jugée trop salée.

Illustration © http://www.association-petit-jules.org

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mutuelle-expert vous invite à participer à la vie de ce blog et aux débats sur les mutuelles et la santé. Aussi n'hésitez pas à laisser un témoignage, poser des questions sur les mutuelles, commenter les articles et n'ayez pas peur de lancer le débat!

articles connexes à propos des mutuelles et complémentaires santé